Elle écoute pousser les fleurs Au milieu du bruit des moteurs Avec de l'eau de pluie, du parfum d'encens Elle voyage de temps en temps Elle n'a jamais rien entendu Des chiens qui aboient dans la rue Elle fait du pain doré tout les jours à quatre heures Elle mène sa vie en couleur Elle collectionne les odeurs de l'automne Et les brindilles de bois morts Et quand l'hiver arrive, elle ferme ses livres Et puis doucement elle s'endort sur des tapis de laines Au milieu des poupées indiennes Sur les ailes en duvets de ses deux pigeons blancs Jusqu'au premier jour du printemps Elle dit qu'elle va faire le tour de la terre Et qu'elle sera rentré pour dîner Mais les instants fragiles et les mots inutiles Elle sait tout cela Quand elle écoute pousser les fleurs Au milieu du bruit des moteurs Quand les autres s'emportent, quand j'arrive à m'enfuir C'est chez elle que je vais dormir Lala, la, la, la, la, la La, la, la, lala, la, la, la Et c'est vrai que j'ai peur de lui faire un enfant