Comme un beau portrait accroché sur le mur d'un autre couloir gris Comme on s'effaçait, le décor s'empressait de combler le vide Comme si j'espionnais, un peu résigné à être inaperçu Et je me rappelais, et je me noyais encore dans la peinture J'ai passé à l'est dans tes vœux, j'ai pris la poussière à tes yeux À rester figé dans le sable, paralysé, comme le plâtre Moi, l'épouvantail animé au besoin, comme un autre pantin À user le plancher, à suivre le sentier comme on fait sa ronde Je suis acclimaté et je n'attends plus la cloche pour saliver À dormir en marchant, Le son de ton réveil qui tonne comme un printemps J'ai passé à l'est dans tes vœux, j'ai pris la poussière à tes yeux À rester figé dans le sable, paralysé, comme le plâtre Comme un beau portrait, qu'on ne voit plus à force de passer trop près Comme on s'effaçait, comme on se diluait devant les reflets Comme si j'espionnais, moi l'épouvantail usé par le vent Et je me rappelais l'odeur de ton réveil qui annonce le printemps J'ai passé à l'est dans tes vœux, j'ai pris la poussière à tes yeux À rester figé dans le sable, paralysé, comme le plâtre J'ai passé à l'est dans tes vœux, j'ai pris la poussière à tes yeux