Ton malaise mal exposé, ton silence radio Ta maladresse masquée Ta patience d'escroc m'a trempé les nerfs d'acier La tension d'un roseau qu'on s'étreint à voir casser À s'étreindre on s'enfonce À force qu'on tombe, à force de résister À voir ce qu'on laisse sur la table À force qu'on sombre, à force de s'embrasser À brûler les preuves de nos actes On vit comme des ombragés On reste des ombragés Nés pour vivre comme des ombragés Un vertige d'incantations, agités dans l'espace Le calme de la dévotion La sainte des braves qu'on a signé dans l'abstraction T'as brisé les encrages, effacé les traits d'union À force qu'on tombe, à force de résister À relier des points sur une carte À force qu'on sombre, à force de s'embrasser À l'envie d'effacer nos traces On vit comme des ombragés On reste des ombragés Nés pour vivre comme des ombragés