Le petit malandrin Je le vois descendant de la calèche des rois Arrivant de très loin, des contrées éperdues Il expose sa cour comme on expose ses valets Où la dame de cœur finirait bien par tomber à pic Il a la chance d'un trèfle qui trompe le destin Il jure les louanges à ses gueux affamés Il promet la luxure aux amis des damnés Jusqu'au jour où le peuple en décida la fin À l'offense céleste du petit malandrin "Mais qui sonne à la porte?" demanda Son Altesse "Ce ne sont que ces gens" répondit le servant "Qui voudraient qu'avec eux tu partages ton pain" "Réponds-leur que demain, si peut-être il fait beau Je ferais une audience, pour nourrir leur faim" Ils se rongent les doigts arrivant jusqu'aux mains D'avoir cru qu'en cet homme, on verrait un humain