Encore une fleur fanée entre les pavés de Paris Sous la pression de la ville elle n'a pu résister Elle qui avait tant d'espoir à vouloir exister Entre rosiers et tulipes nos pieds l'ont écrasée Elle qui rêvait d'un jardin à la claire fontaine Ébloui d'un soleil à l'ardeur phocéenne Le terrain est propice mais l'espace est coûteux Elle se tue au labeur d'un travail à la chaîne Où sont les roses qu'on s'est promises le long de nos chemins Est-ce qu'on arrose nos rêves au loin est-ce qu'elles éclosent au moins Où sont les rêves que l'on attise le long de nos destins Est-ce qu'on achève nos roses existent-ils au loin La fine fleur a compris qu'elle devrait s'endurcir Que face à la facilité mieux vaut être réfléchi Souvent les roses de la vie dansent avec les pâquerettes Mais le regard ne trompe pas la nature est bien faite Depuis elles font la fête en vain sans se poser de questions Mais au fond d'elle elle sait très bien une question reste enfin Où sont les roses qu'on s'est promises le long de nos chemins Est-ce qu'on arrose nos rêves au loin est-ce qu'elles éclosent au moins Où sont les rêves que l'on attise le long de nos destins Est-ce qu'on achève nos roses existent-ils au loin Se souvient-elle encore de toutes ces années de galère Étouffée par les pierres en rêvant d'espaces verts Elle se retourne le matin observant le passé Contemplant le destin que la vie a déjoué Évitant ces fleuristes qui arrachent à tout va Et qui sonnent nos glas au bonheur de vos vases Où sont les roses qu'on s'est promises le long de nos chemins Est-ce qu'on arrose nos rêves au loin est-ce qu'elles éclosent au moins Où sont les rêves que l'on attise le long de nos destins Est-ce qu'on achève nos roses existent-ils au loin Où sont les roses où sont les roses où sont les roses Ou sont les rêves où sont les rêves où sont les roses