De djigui wô de nous dji gui Mousso lou djigui bâ na De djigui ya ba ba djigui ya de A de et Mon Grand-père cultivait ses terres Et cueillait ses propres fruits Mon Grand-père savait se taire Quand un ancien parlait devant lui Mon enfant cultive son image Et son apparence le domine Il pense que sans son maquillage Il n'aurait pas une aussi bonne mine Mon Grand-père ouvrait des livres Et marquait les plus belles pages Qu'il me lisait au pied du lit Je m'endormais l'esprit bien sage Mon enfant allume la télé, des bêtises remplissent sa tête Pour lui c'est la réalité, sa créativité s'arrête Mon Grand-père se soignait avec les plantes de son jardin Jamais il ne se plaignait quand il récoltait son thym Mon enfant ne guérit pas sans aller voir le médecin Mon enfant n'a pas le temps d'avoir un mode de vie plus sain Le progrès, le progrès Mais dites-moi dans quel sens? C'est quoi le projet, le projet L'humain doit rester au cœur de la danse Ka bi en dinmi sin ni ma Ou ba tou djigui touye neye ne djigui tou ye ba Ba hanna were ba hanna were le ro be Mon Grand-père savait ce qu'il mangeait Car tout venait de son village Sa maison était bien rangée Il n' y avait pas grand choses dans ses bagages Mon enfant connaît toutes les marques Mais ne connaît pas les aliments Pendant qu'il mange du glyphosate On lui sert des pubs sur un écran Mon Grand-père envoyait des cartes postales quand il voyageait Il mettait quelques fleurs dans un bocal pour séduire sa beauté Mon enfant envoie des cœurs à travers son clavier Et se balade sur Tinder pour trouver sa moitié Il connaît une photo avant de connaître un sourire Il connaît son cadeau avant de l'ouvrir Le progrès, le progrès Mais dites-moi dans quel sens? C'est quoi le projet, le projet L'humain doit rester au cœur de la danse Ka bi en dinmi sin ni ma Ou ba tou djigui touye neye ne djigui tou ye ba Ba hanna were ba hanna were le ro be Mon Grand-père mettait son vinyle assis au bord du feu Dans les périodes difficiles la Zic le rendait courageux Mon enfant consomme ce qu'on lui donne, internet crée le hit Les mêmes morceaux sur les ondes, les mêmes thèmes, les mêmes clips Mon enfant se complique dans le surplus et l'abondance Construit des mers de plastique qui font plus de trois fois la France Mais ce n'est pas grave passons, on va trouver du réconfort Dans la surconsommation notre conscience s'endort Mon Grand-père a vu petit à petit toutes ces multinationales Nourrir leur grand appétit à travers l'esclavage mental Mon enfant dit tous les gros mots, passe son temps sur le net L'humain devient un robot et les grandes industries nous allaitent Allez j'arrête, allez j'arrête Car mon Grand-père a un cœur qui bat Mais mon enfant aussi Alors malgré tout j'y crois Oui j'y crois tant qu'il y a de la vie Tant qu'il y a de la vie Le savoir se passe Pour ne pas que l'espoir s'efface Le savoir se passe Pour ne pas que l'espoir s'efface J'y crois tant qu'il y a de la vie Tant qu'il y'a de la vie...