Papa et maman parlent de divorce souvent Histoires de compte commun, histoires de comptes courants L'argent n'fait pas l'bonheur et pourtant Moi, j'ai parfois l'impression que l'amour en dépend Ça doit être pour ça que papa prétend Que l'amour est une affaire de grands En amour, y a aussi des histoires de maîtresses Ce que papa appelle de simples histoires de fesses Mais maman dit que ça la blesse Papa lui dit qu'il l'aime, les larmes disparaissent Moi avec ma maîtresse, ma seule histoire de fesse Est une grosse fessée pour cause d'impolitesse, enfin Tout ça me semble bien complexe Finalement je n'sais pas si l'amour m'intéresse Laissons les enfants vivre, laissons leur juste une chance de ne pas nous ressembler Laissons les enfants libres, laissons leur innocence rafraichir nos idées Mais les enfants nous font peur Et comme des bêtes sauvages, on cherche à les dompter Mais les enfants nous font peur Car dans leurs yeux de sages, on voit la liberté Papa et maman ne vont pas fort en c'moment Ho, la vie, le boulot et puis l'mauvais temps Et moi qui suis dans les nuages tout l'temps Papa dit qu'il n'est pas normal de planer autant D'ailleurs maman veut m'envoyer chez le psy Je rêve le jour, elle n'en dort plus la nuit Elle veut que j'aille voir le docteur aussi Car elle est épuisée par mon trop-plein d'énergie Moi, les nuages, si j'pouvais y aller vraiment J'm'y serais installé depuis bien longtemps J'suis sûr que là-haut, on respire plus facilement Mais j'suis déjà trop lourd malheureusement Ma tête déjà trop pleine de principes encombrants Qui m'attirent au sol comme un aimant Laissons les enfants vivre, laissons leur juste une chance de ne pas nous ressembler Laissons les enfants libres, laissons leur innocence rafraichir nos idées Mais les enfants nous font peur Et comme des bêtes sauvages, on cherche à les dompter Mais les enfants nous font peur Car dans leurs yeux de sages, on voit la liberté Papa et maman s'inquiètent pour l'avenir de temps en temps Devant la télé, affalés sur le divan Comme le changement, ils n'y croient plus vraiment Ils veulent juste sauver leur peau et celle de leurs enfants Maman m'a dit de n'pas parler aux inconnus De tracer droit lorsque je marche dans la rue Alors je me camoufle et passe inaperçu Pour éviter les pièges que la vie m'a tendu Moi, la vie, j'aimerais y planter toutes mes dents Quitte à en laisser quelques-unes dedans Mais soyons raisonnables, restons méfiants Car il paraît que Dieu punit les imprudents Laissons les enfants vivre, laissons leur juste une chance de ne pas nous ressembler Laissons les enfants libres, laissons leur innocence rafraichir nos idées Ho ♪ ♪ On est bien sûr de soi quand on est grand Avec not' savoir, not' morale Tous ces principes auxquels on tient tant Mais c'est souvent trop tard que l'on comprend Que l'bonheur était simple comme un jeu d'enfant