Le carrelage du sol, pourtant bien lessivé,
Porte les stigmates de la foule agitée
Et au fond de la salle, juste à l'angle du bar
Accoudé au comptoir, l'homme aux grosses moustaches
S'abandonne au rite de la boisson anisée
Des lascars, des étudiants, des muses excitées
Des pompiers, des facteurs et des cadres pressés
Se partagent les bancs de la salle enfumée
Je compte les jours, les poings serrés
Et tant de fois, j'ai rêvé
Moi, je compte les points, les poings serrés
Et tant de fois, visité le quartier
Les fresques bigarrées qui maquillent les murs
Sont imbibées jusqu'au contre-plaqué
Le zinc du comptoir de nouveau caressé
Et malgré l'usure, il persiste à briller
Des cendes, de la mousse, de l'eau javelisée
Des sirops, des liqueurs et des noir cafés
Se dégage une odeur, un parfum saturé
Moi, je compte les jours, les poings serrés
Et tant de fois, j'ai rêvé
Moi, je compte les points, les poings serrés
Et tant de fois, visité le quartier
L'éclairage forcé du lieu fatigué
S'est tue, dans la rue j'entends
Le camion des poubelles
Je serais à jamais le demi du baby
Le fou, un fou de foot
Mais foutez moi la paix
Le demi d'un baby, au lino abîmé
Je suis le milieux de terrain
D'un baby défoncé
Je n'ai jamais eu le droit
Dans la partie, de marquer
Moi, je compte les jours, les poings serrés
Et tant de fois, j'ai rêvé
Moi, je compte les points, les poings serrés
Et tant de fois, visité le quartier
Je compte les jours, les poings serrés
Et tant de fois, j'ai rêvé
Moi, je compte les points, les poings serrés
Et tant de fois, visité le quartier
Je compte les jours, les poings serrés
Et tant de fois, j'ai rêvé
Moi, je compte les points, les poings serrés
Et tant de fois, visité le quartier
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