Tu obtiens toujours ce que tu veux, Léandre Des aveux tendres aux voyages à deux En Flandre zélandaise sans payer un sou Puis, rupture sans esclandre au mois d'août Avant de faner à l'automne Et de ne plus croire en l'amour De reprendre le téléphone Au lieu de se pendre Et dire "Bonjour, que fais-tu ce soir? Ça serait bien de se revoir Et d'oublier l'autre fois où tes histoires M'avaient endormi au comptoir du bar" Tu obtiens toujours ce que tu veux, Laurence Un catamaran dans le sud de la France Sur lequel tu comptes tes bijoux Tu voudrais le monde dans tes bajoues Mais ce que tu veux te détruit Comme une vieille maladie Et à la station balnéaire On t'offre un Vesper Et tu n'espères que le lendemain Quand ton corps quittera le sien Tu monteras dans ton coupé MG Qui arpentera la Méditerranée Tu obtiens toujours ce que tu veux, Camille Tes grands mots jettent de la poudre aux yeux des filles Et des gars qui s'entichent de belles images Ils se croient dans Pauline à la plage Mais leur univers, c'est Fanfan Et tu les hais tous en même temps Et ceux qui ont une tête à eux Voient clair dans ton jeu Tu hésites Secte suicidaire Ou la station balnéaire D'une connaissance banale Qui t'avait dit "Viens ici, je m'ennuie dans ce paradis"