Douh, wah Douh, dou-wah-wah Doudi, doudi, wah-ah-wah Douwa, douwa, douwa Autrefois pour faire sa cour On parlait d'amour Pour mieux prouver son ardeur On offrait son cœur Maintenant, c'est plus pareil Ça change, ça change Pour séduire le cher ange On lui glisse à l'oreille Ah Gudule, viens m'embrasser et je te donnerai Un frigidaire, un joli scooter, un atomiseur et du Dunlopillo Une cuisinière, avec un four en verre Des tas de couverts et des pelles à gâteau Une tourniquette Pour faire la vinaigrette Un bel aérateur Pour bouffer les odeurs Des draps qui chauffent Un pistolet à gaufres Un avion pour deux Et nous serons heureux Autrefois s'il arrivait Que l'on se querelle L'air lugubre, on s'en allait Laissant la vaisselle Maintenant que voulez-vous? La vie est si chère On dit "rentre chez ta mère" Et on se garde tout, tout, tout Eh Gudule, excuse-toi ou je reprends tout ça, tout, et tout Mon frigidaire Mon armoire à cuillères Mon évier en fer, et mon poêle à mazout ('zout) Mon cire-godasses Mon repasse-limaces Mon tabouret à glace et mon chasse-filous La tourniquette Pour faire la vinaigrette Le ratatine ordures Et le coupe friture Et si la belle se montre encore rebelle On la fiche dehors, pour confier son sort Au frigidaire, à l'efface-poussière À la cuisinière, au lit qu'est toujours fait Au chauffe-savates Au canon à patates A l'éventre-tomate, à l'écorche-poulet Mais très, très vite On reçoit la visite D'une tendre petite Qui nous offre son cœur Alors on cède Car il faut qu'on s'entraide Et l'on vit comme ça, jusqu'à la prochaine fois Et l'on vit comme ça jusqu'à la prochaine fois Et l'on vit comme ça Jusqu'à la prochaine fois