Et des deux bords d'la frontière J'vois les gens devenir fous Et l'vrombissement des échecs Nous fait plier les g'noux J'ai pas côtoyé la mort J'sais même pas c'que c'est J'fais tous les jours des efforts Pour pas m'ennuyer Comment seulement penser fuir L'écroulement d'ce qu'on a aimé? Les paysages familiers On n'peut blêmir nos joues brûlées On lègue pu la Terre à nos fils On l'emprunte aux injustices Y faut s'convaincre qu'un jour, on ouvrira les yeux Cette lumière qui pilonne le mur enfin l'enfoncera La colère et l'espoir feront vibrer les veines Les frissons de nos nuques propulseront l'ardeur D'une vie épuisante à se battre sans sueur D'un signal si fort qu'on s'trouve pu nous-mêmes D'une vérité enfouie entre les branches des réseaux Et des rougeurs d'allergènes qui troublent les eaux Et quand tout sera passé Qu'le passeur aura été payé Qu'la mort et l'autre vie seront derrière Enfin commencera la seconde pauvreté Toujours courir après l'nord Tentant de pas devenir fou Et puis faire front à la mort Et rêver jusqu'au bout Comment seulement penser fuir L'écroulement d'ce qu'on a aimé? Les paysages familiers On peut blêmir nos joues brûlées On lègue pu la Terre à nos fils On l'emprunte aux injustices Toujours courir après l'nord Tentant de pas devenir fou Et puis faire front à la mort Et rêver jusqu'au bout Et puis courir après l'nord Tentant de pas devenir fou Et puis faire front à la mort Et rêver jusqu'au bout Et puis courir après l'nord Tentant de pas devenir fou Et puis faire front à la mort Et rêver jusqu'au bout