Un matin, tu t'réveilles entre murs différents Quand tu parles de la mort, tu es plus déférent Le café est plus amer que le chocolat tiède Tu as perdu le feu, tu nourris le cancer Tout le stress dans tes veines, tu en fais des poèmes Mais tu sais que l'Éden n'est qu'arnaque de prophète Tu les connais par cœur, leurs foutus leitmotivs Laisses des fautes volontaires dans tes lettres de motiv' Tout manque de finesse, même nos peaux s'épaississent C'est le désert qui gagne à la fin d'la franchise Plus rien de brillant, ils suceront pour des tips Tout l'monde s'passe devant, c'est un concours d'éclipses J'voulais des crocos sur mes sapes puis j'ai grandi J'voulais être riche, maintenant je crache dans leur Brandy Mieux, ni des méchants ni des gentils J'veux ni la vie d'Gandhi ni la vie d'bandit J'peux être génial, j'peux être lamentable Eh, j'peux être smicard, j'peux être diamantaire J'peux être con, j'peux être beau, j'peux être fade Mais plus manichéen comme le rideau d'fer Sur le sol du boulot, j'essaye de reproduire Le couinement du parquet sous la semelle avant l'tir Rien n'y fait, mon enfance n'est plus dans l'cinq majeur Les quart-temps ont passé, la victoire est gageure Les masques dans l'métro ne font plus rire personne Ils voguent dans le même bateau, moi, j'ai mon île perso' Toujours peur des fantômes malgré leur pâle douceur J'dis "bonjour" et "au revoir" même quand je suis tout seul Y a des chutes dans les avènements Eh, chaque jour est un caillement On court toujours dans cette ville maudite Vie entière, joies épisodiques J'ai rien accompli de notable pour mon espèce Rien à comprendre de notre art, c'est notre espace Merde, rien à comprendre de nos déboires, frère Rien à attendre de leurs débats, cheh