A la recherche du contact glacé De l'austérité salvatrice Agonisant au sol Transpercé par l'aria méphitique, qui vrille l'axe du monde De ses maudits violons Un pathétique canevas de chair, naguère partition nacrée Sur laquelle courraient d'impérieuses mélopées Temple délabré, ne voyant jamais le jour Sanctuaire pariétal, au plus profond de l'âme Vestige astral dont je ne perçois plus que l'écho Le corps est mort, l'œil est meurtri Libération nécessaire pour soumettre le chaos Dominer le Thabor et créer l'utopie Car au loin se dessine le Mont Vérité Je fuis et je m'accroche à toutes les croisées D'où l'on tourne l'épaule à la vie, et, béni Dans leur verre, lavé d'éternelles rosées Que dore le matin chaste de l'infini