De mes tristesses me reste un grand manteau Qui laisse passer le froid De ces lambeaux de jeunesse un vieux chapeau Qui ne me protège pas Je sais mieux choisir un chemin Me méfier d'une main Tu vois, je ne sais rien Le temps qui passe ne guérit de rien, Natacha Toi tu le sais bien De mille ans de froid, de toundra De toutes ces Russies qui coulent en toi De trop d'hivers et d'espoirs et d'ivresse Au chant des Balalaïkas Tu dis qu'on a peur et qu'on glisse en ses peurs Comme glissent les nuits de Viatka Dans chacun de tes baisers, Natacha C'est tout ça qui m'attache à toi