À l'aube revenant Les amants se relèvent Descendent de leurs rêves Encore ruisselant Chaque geste est urgent Puisque le jour se lève La tempête s'achève En murmures brûlants Il s'étaient perdus dans L'obscurité profonde Là, les étoiles se fondent Au jour apparaissant À leurs pas hésitants On sent la fin du monde Encore une seconde Encore un instant Le souffle qu'on entend C'est deux cœurs qui s'arrachent Une main se détache Et l'autre la reprend Aux yeux l'égarement Des oiseaux qu'on relâche Et qui cherchent où se cachent Le piège qu'on leur tend Au moindre éloignement La vie qui les oblige Le vide, le vertige Et faire semblant Ils se couvrent de serments Se jurent de poursuivre Leurs courses à un équilibre Sur les pierres des torrents À l'aube revenant ♪ ♪ Chacun séparément Continuera le rêve Le seul qui les soulève Et les garde vivants C'est éternellement Qu'ils se croyaient soudés Et même l'éternité Pour eux, c'est pas assez longtemps Ils étaient deux passants Dans l'anonyme foule Dans ce fleuve qui roule Dans la masse des gens Ils se sont reconnus Un peu trop tard peut-être Mais c'est se reconnaître En vrai qu'est important À l'aube revenant Les amants se relèvent Descendent de leurs rêves Encore ruisselant