Assis sur le fauteuil Face au petit écran Une larme au coin de l'œil Ruisselle fébrilement C'est un vendredi soir Et cette chienne d'info Exhibe des images noires Qui font froid dans le dos Ecorchés, déchirés, On se noie dans l'effroi Ecorchés, déchirés, On se noie dans l'effroi La valse des soldats, Le long des grands boulevards, Barricade à tout-va Les routes et les trottoirs. Dehors la nuit s'agite Et le recueil s'invite Au rythme des messages Que la toile partage. Ecorchés, déchirés, On se noie dans l'effroi Ecorchés, déchirés, On se noie dans l'effroi Et cette odeur de souffre Qui me tient en éveil, Qui laisse planer les doutes Et ravive les braises. A grands coups d'amalgames, Et de grandes analyses, On laisse grandir la flamme, Celle qui nous divise. Ecorchés, déchirés. Ecorchés, déchirés, On se noie dans l'effroi Ecorchés, déchirés, On se noie dans l'effroi Cette nuée d'étoiles Apparue au combat Laisse hisser la grand-voile Rejoindre l'au-delà Dans un dernier hommage Pour notre belle jeunesse Comme prise en otage De toute ma tristesse. Ecorchés, déchirés, On se noie dans l'effroi Ecorchés, déchirés, On se noie dans l'effroi Ecorchés (écorchés), déchirés (déchirés), On se noie dans l'effroi Ecorchés (écorchés), déchirés (déchirés), On se noie dans l'effroi On se noie dans l'effroi Dans les pages de l'histoire Qu'on ne veut plus entendre, C'était une nuit noire, Une nuit de novembre.