28 Mars 98 c'est là que tout commence À la naissance on pleure la vie c'est pas un doux roman Maman avait pas d'argent donc on s'est débrouillé sans Chaque jour j'essaie de pas me lever avec la boule au ventre Je bois du Jack Honey, rébou ça aiguise tous mes sens Quand je commençais mes idées fusaient dans tous les sens J'étais mal dans ma peau mais j'avais pas besoin d'aide Alcoolisé, j'agonisais mon père se demandait ce que j'avais Parfois j'ai confiance, parfois je me dis que ça va pas le faire Je suis un peu plus conscient qu'avant je ramasse ma carapace par terre C'est ça ma vie, du moins ce que j'ai choisi d'en faire Je m'ouvre et je me renferme Des sacrifices, Papa m'a dit t'auras rien sans en faire J'ai pas forcément besoin de m'aimer pour lui faire l'amour Je vois la vie comme une pute à grandes griffes Son gloss est glamour Me serre pas la paluche J'étais solo dans l'avalanche et toi tu m'as même pas prêté ta luge Le poids de ma rancoeur c'est rare qu'il s'allège La rage se loge dans le cœur La brèche s'élargit, j'suis fait d'argile, j'suis fait de pleurs Je suis fait de courage et de peur J'espère que les miens qui sont partis reposent en paix Dans le fond on fait jamais le deuil Les premières meufs, les premières conneries entre soss' Pas le temps de prendre de pause, on grandit on blanchit Fume chaque jour 32 clopes Les premières meufs, les premières conneries entre soss' Pas le temps de prendre de pause, on grandit on blanchit Fume chaque jour 32 clopes En grandissant des masques apparaissent sur les visages Le ciel me réserve un peu de soleil mais beaucoup de grisaille Les enfers ou le paradis j'sais pas quand, où, comment Je fais mon périple ici bas en attendant que tout recommence