Né en 1802, il vivait à Laqueuille Seul son épagneul pouvait trouver grâce à ses yeux Chapeau en feutre plat, un fusil en bandoulière Bâti comme une armoire à glace, il était plus que téméraire A chaque nouvelle attaque, la rumeur grandissait Les braves gens imploraient: Que Dieu nous garde Mornac Si un jour, par erreur, on croisait son chemin On ne lui demandait pas l'heure, même un panier de montres à la main Il buvait à l'oeil dans les auberges où il passait Celui qui l'provoquait finissait au fond d'un cercueil A chaque nouvelle attaque, la rumeur grandissait Les braves gens imploraient: Que Dieu nous garde Mornac C'était une force de la nature, il ne sentait pas les blessures Il connaissait tous les vices pour piller l'argent des riches Un soir d'été tout s'arrêta quand la patrouille le rattrapa Il purgea sa peine au mitard de Cayenne Plus de nouvelle attaque, la rumeur s'en finissait Les braves criaient: Dieu nous a sauvé de Mornac