J'entends, le vent glisser entre les feuilles Les rivières chanter jusqu'aux fleuves J'entends les fruits pousser pour qu'on les cueille Le vibrement des ailes qu'une fleur accueille En coeur, les oiseaux chantent, j'aime les champs Ses odeurs alléchantes, j'entends les chances Que la vie offre L'équilibre que l'homme ignore J'entends la proie qui dort Bercée par les pas feutrés du carnivore J'entend les frottements du gecko sur les murs lézardés Des hululement en écho sous la lune désarmée Charmé par ses adéquations parfaites j'n'arrête pas D'entendre les arpèges adéquat Est-ce aléatoire? Ou crée par des lézards je n'sais pas Il n'y a pas vrai silence On entend toujours son coeur battre Le bruit de l'existence Mais j'entends surtout la ville Les spray signer les murs jusqu'à ce qu'ils soient vides Les pneus crisser sur le bitume gris Les alcooliques combler le vide Des cris des rires dans tous les sens Des Klaxons, des pots d'échappement à court d'essence Ici tout est dense Suffit de danser s'oublier dans l'immense Les bruits s'immiscent dans des cloisons mal isolées Depuis des bars sombres ou j'ai zoné Mauvais garçon conditionné Sur son cahier a griffonné Tout ce qu'il entend c'qu'il voit c'qu'il pense Sans prendre de grande distance Qui entend Mais n'écoute pas le bruit de l'existence J'entends les insultes Des mauvaises graines cueillies par les keufs Les désespéré à la caf Les plaintes étouffées pour d'la peuf Les jeunes en teuf Le crépitement des tafs tirées sur le skeuf Le rire des reufs Qui bluffent pour faire sourire les meufs Vu ce que j'entends J'sais pas si je plains ou si j'envie les sourds Dans ma tête ont est plein et personne n'entend rien Mais j'ai finis par m'y résoudre J'entends la braise d'une 'garette La brise l'éteindre sans arrêt Le bruit du temps qui s'arrête Non je n'entends pas pleuvoir les bombes Au dessus de nos têtes Mais je les entends se plaindre sans arrêt J'entends les hommes creuser leurs tombes Six pieds sous terre Ensevelie sous les dettes J'entends les coeurs qui s'emballent Les corps qui sans bruits s'entassent Des pleurs ruissellent pour 100 balles J'entends trop parler de pourcentage J'entends les coeurs qui s'emballent Les corps qui sans bruits s'entassent Des pleurs ruissellent pour 100 balles J'entends trop parler de pourcentage