Je me rappelle de sa robe impudique, Rubis de soie que pourprait le néon Ses reflets chamarres ravissaient le poivrot que j'étais Tous les soirs à l'affût de soyances Il fallait qu'elle me frôle, se rapproche, Pour qu'elle allume des spasmes de narines. Et je fermais les yeux pour qu'en mon nez Avide entre en moi le plaisir subtil de ses effluves Alors mes lèvres n'avaient plus de Retenue, je plongeais curieux de cette aventure Elle goûtait le fruit, La terre et la jeunesse en s'ouvrant à moi à chaque coup de langue. Je la faisait durer, Il faut qu'elle se donne, que je la pousse au fond de ses douceurs Il faut qu'elle abandonne ses rudesses premières Et donne son velours au fur et à mesure du verre Cette belle cuvée m'avait encore parlé ce Soir au fond d'un bar de plaisirs solitaires Me donnant, juste le temps de cette bouteille, Des nouvelles de la vigne et des raisins qui sommeillent Je pense, dans l'ombre qui tombe derrière le Bar, que toi, tu n'aurais pas aimé cette cuvée Toi, l'autre, qui savait aussi déchaîner mes Passions, mais toi tu étais femme, je sentais le bouchon J'attends une nouvelle maîtresse au goût de terroir Nouvelle cuvée qui saurait me calmer, Et je perds mon nez, mon palais, à trop penser à toi L'autre, quand doucement le trop plein vacille