Dans la ville minière, quand le train s'arrêta Sa peau blanche et fragile, insultait les terrils Elle voyait des yeux blancs qui sortait du noir Comme ceux d'africains, mais c'était la Lorraine Elle sortait du blanc de l'écume Bretonne Transitée par Paris, au cœur des années folles Ramassée, éduquée à peine sur le quai Quand elle était venue, y a deux ans, de Quimper Mais le bordel de luxe ou le sûpre fragile Ça s'termina mal pour Marie la rouquine Sa bouche gourmande, son sexe rougeoyant Lui laissaient quelques sous pour un train vers l'exil Plus de riches banquiers, direction le charbon Là où y a du monde, le sexe prolétaire Sa peau blanche lissée par des mains douces et noires Lui rappelait ses 15 ans sous des mains brunes de terre Mais Paris s'oublie vite et la Bretagne aussi Dans ses yeux verts de rousse, ne passaient plus jamais Ni les pavés, ni la Seine, ni les plages de galets Mais les appliques noirs et les casques allumés De Marie la rouquine, un jour, elle se transforma En Marie la Lorraine, l'égérie du charbons Sa peau devenue noire, satinence et reliefs Sous les caresses hâtives des mineurs de fond De fond