A la gloire du marché, à la gloire des enfants Du libre échange, de la folie des transactions. On a tous vendus notre âme aux taux d'intérêts, Aux cartes mères, à l'or noir et aux décisions Aux frontières de la déraison, Au pays des atterrés. Avec le temps, On s'est lassé de grandir, Avec le temps On a laissé mourir L'enfant qui hurle, Qui n'a jamais appris. Et sous la pluie, on a vu partir nos amis, Et dans la nuit disparaître au grand jour, À nos familles qu'on aimerait choisir, À nos familles, Nos visages sans amour.