(Reprise partielle d'une chanson de Philippe Clay) Tout seul au fond d'la Seine J'commence à m'ennuyer En vain je me démène Pour pouvoir m'libérer Dix ans dans la même pose J'vous assure que c'est long Depuis que j'me décompose Je fais peur aux poissons Qui fichent le camp sans rémission J'suis un noyé assassiné Par un gars qu'en voulait À mon porte-monnaie J'n'avais pas un centime Lui pour cacher son crime Il m'jeta dans l'abîme Et depuis je m'abîme Dans cette masse d'eau J'suis un noyé assassiné J'ai au cou un boulet M'empêchant d'remonter Parlez d'une aventure Voilà dix ans qu'ça dure Avec ça je vous jure Pour une cure c'est une cure Moi qui ai horreur de l'eau Encore si on m'avait flanqué Dans un tonneau Où au lieu d'eau Il y avait eu du vin clairet Mais non mes chairs deviennent molles Je me désole Et je m'étiole La Seine ne charrie pas d'alcool Vous qui m'voyez plaignez plaignez Tous les noyés assassinés J'vivais dans ma famille J'étais un bon garçon J'courais après les filles Pour troussant leurs jupons Hélas dans ma retraite Y'a rien de folichon Pas une mignonnette Rien qu'des petits poissons Qui fichent le camp sans rémission J'suis un noyé assassiné Par un gars qu'en voulait À mon porte-monnaie Poussé par cette crapule Voilà que je bascule Dans l'eau qui fait des bulles Et me v'là ridicule Avec mon air crevé J'suis un noyé assassiné J'ai au cou un boulet M'empêchant d'remonter Vous parlez d'une histoire Dans cette immense baignoire Je n'ai que des déboires Moi qui mangeais sans boire Maintenant j'bois sans manger Parfois d'inutiles hameçons Croyant pêcher Viennent s'accrocher Dans le fond de mon pantalon Ou bien une herbe un peu trop fine Familièrement Grossièrement Vient se loger dans mes narines Vous qui m'voyez plaignez plaignez Tous les noyés assassinés Vous qui m'voyez plaignez plaignez Tous les noyés assassinés Vous qui m'voyez plaignez plaignez Tous les noyés assassinés