Quand il a proscrit la langue L'autocrate parisien Ignorait sans doute que la lande Ne peut changer d'parfum Si le vent fait parfois qu'elle tangue Que rien ne la retient Ils semblerait bien aussi qu'elle chante Son éternel refrain Une mélodie païenne et sacrée Rebelle et indomptable Qui nous rappelle par sa fierté Qu'elle est inaliénable Peut être pour nous faire retrouver Les mots irrévocables Les mots qui disaient la foi la peine L'Amour la guerre parfois la haine REFRAIN: Rappelle Moi Qu'il y a comme un défi Entre eux et moi C'est loin d'être fini Rappelle Moi Si un jour je faiblis Qu'entre eux et moi Une frontière s'établit Histoire d'calmer l'indigène L'conquistador français Fait des droits d'l'homme un chant des sirènes Pour qui résisterait Le Cortez des temps modernes N'est pas franchement inquiet La colonie serait pathogène Chez certain d'ses sujets Mais comment faire passer la colère Aux siècles d'allègeances On n'peut pas toujours croiser le Fer Ecrire ses doléances T'évites une centrale nucléaire Tu sautes une redevance Quand sur les côtes du Finistère Le pétrole fait de la plaisance REFRAIN Plutôt qu'de vivre sous le joug D'subir ou d'se cacher Comme d'autres l'on dit bien avant nous Viens rejoindre notre armée N'pas tenter les crocs des loups Ici on a donné Annexé puis tenir à genoux En face c'est un métier Et qu'une dernière fois on nous entende Il n'y a plus rien à prendre Que nos voix se mêlent à la lande Ici y a des comptes à rendre Le temps ne compte plus désormais Avec un peu d'patience Demain cette terre ne s'ra plus un jouet Un club de vacances à Mickey REFRAIN