François Hadji-Lazaro En cet hiver de 1915, il m'avait dit qu'il vous aimait très fort Paroles: François Hadji-Lazaro. musique: François Hadji-Lazaro 22006 "Aigre-doux" C'est arrivé au milieu des plaines Ils ont tiré sans discontinuer Lui, il a pris un éclat dès les premières salves Il est retombé dans la tranchée Oui Madame, je sais qu'on a dû vous prévenir Le courrier de l'Etat-Major a dû vous parvenir Moi Madame, j'étais comme son frère à ce martyr Alors il fallait bien que je vous écrive J'aurais tellement voulu qu'il survive Il m'avait dit qu'il vous aimait très fort Que ça serait vous, de la vie à la mort Que vous étiez belle, qu'il vous aimerait toujours Que c'était une grande histoire d'amour En cet hiver de 1915 Peut-être la guerre va s'arrêter Il serait retourné alors dans votre village, Pour fêter l'arrêt de ce drame carnassier Mais il n'en sera rien, il n'est plus avec nous Vous ne mettrez pas de bébé sur ses genoux Il avait l'air pourtant si doux Madame, Madame, surtout ne pleurez pas Il vous regarde depuis l'au-delà Il m'avait dit qu'il vous aimait très fort Que ça serait vous, de la vie à la mort Que vous étiez belle, qu'il vous aimerait toujours Que c'était une grande histoire d'amour Vous avez sans doute, maintenant, reçu ma missive Depuis, les combats ont redoublés Je ne sais pas ce que vous en disent les gazettes De toute façon les dés sont jetés Pour ma part, ça y est, je ne suis plus Le coup de baïonnette que j'ai reçu M'a fait rejoindre votre aimé dans les nues J'espère que des guerres, il n'y en aura plus Il est inutile de répondre à mon message On vous regarde depuis les nuages, Madame Il est donc inutile de répondre à mon message On vous regarde depuis les nuages.