Nous marchons dans la ville, nous croisons des regards Et ceci défini notre présence humaine Dans le calme absolu de la fin de semaine Nous marchons lentement aux abords de la gare ♪ Nos vêtements trop larges abritent des chairs grises À peu près immobiles dans la fin de journée Notre âme minuscule à demi condamnée S'agite entre les plis et puis s'immobilise Les hommages à l'humanité se multiplient sur la pelouse Ils étaient au nombre de 12, leur vie était très limitée ♪ Nous avons existé, telle est notre légende Certains de nos désirs ont construit cette ville Nous avons combattu des puissances hostiles Puis nos bras amaigris ont lâché les commandes Et nous avons flotté loin de tous les possibles La vie s'est refroidie, la vie nous a laissé Nous contemplons nos corps à demi effacés Dans le silence émergent quelques data sensibles Les hommages à l'humanité se multiplient sur la pelouse Ils étaient au nombre de 12, leur vie était très limitée ♪ Nous sommes réunis, nos derniers mots s'éteignent La mer a disparu Une dernière fois, quelques amants s'étreignent Le paysage est nu Au-dessus de nos corps glissent les ondes hertziennes Elles font le tour du monde, nos corps sont presque froids Il faut que la mort vienne, la mort douce et profonde Bientôt les êtres humains s'enfuiront hors du monde Alors s'établira le dialogue des machines Et l'informationnel remplira, triomphant Le cadavre vidé de la structure divine Puis il fonctionnera jusqu'à la fin des temps Mes hommages à l'humanité se multiplient sur la pelouse Ils étaient au nombre de 12, leur vie était très limitée