Les souvenirs se sont fait rares Depuis le jour de vos départs Et s'il y a parfois l'appel D'un souvenir qui se réveille Dans une mémoire inconsciente C'est que la vie redevient lente Reprend son souffle en écoutant Vite, belles, neigez sur moi Vos névés de blanches statues Il est parti, saint Nicolas Avec son âne de bazar Sur ses traces, des enfants bleus Cherchent à suivre encore une piste Mais le poisson-bonheur, mon vieux Entre tes doigts s'échappe et glisse Les souvenirs se sont fait rares Depuis le jour de vos départs Et s'il y a parfois l'appel D'un souvenir qui se réveille Dans une mémoire inconsciente C'est que la vie redevient lente Reprend son souffle en écoutant En ton archevêché Évêque défroqué Les dimanches trépassent Passé, tu me fais peur Avec ta tête un peu de morte Qui chante au fond des cours Que jouez-vous, harmonicas Accordéons des plus pauvres Le retour de la reine de Saba Ou l'écroulement des immeubles Construits par des aveugles Commandés par des sourds? Les souvenirs se sont fait rares Depuis le jour de vos départs Et s'il y a parfois l'appel D'un souvenir qui se réveille Dans une mémoire inconsciente C'est que la vie redevient lente Reprend son souffle en écoutant Y a des bouchons Sur les routes qui mènent vers vous Aux clignoteurs de l'existence Au bruit de la machine à battre le temps Au bruit qui souligne une absence Au bruit du moteur qui toussote Dans un hiver de Pâques morte Dans un été qu'est un hiver Les souvenirs se sont fait rares Depuis le jour de vos départs Et s'il y a parfois l'appel D'un souvenir qui se réveille Dans une mémoire inconsciente C'est que la vie redevient lente Reprend son souffle en écoutant