N'est-ce pas? En dépit des sots et des méchants Qui ne manqueront pas d'envier notre joie Nous serons fiers parfois et toujours indulgents Nous serons fiers parfois et toujours indulgents N'est-ce pas? Nous irons, gais et lents, dans la voie Modeste que nous montre, en souriant, l'espoir Peu soucieux qu'on nous ignore ou qu'on nous voie Peu soucieux qu'on nous ignore ou qu'on nous voie N'est-ce pas? Isolés dans l'amour ainsi qu'en un bois noir Nos deux coeurs, exhalant leur tendresse paisible Seront deux rossignols qui chantent dans le soir Seront deux rossignols qui chantent dans le soir N'est-ce pas? Quant au monde, qu'il soit envers nous irascible Ou doux, que nous feront ses gestes? Il peut bien S'il veut, nous caresser ou nous prendre pour cible S'il veut, nous caresser ou nous prendre pour cible N'est-ce pas? Unis par le plus fort et le plus cher lien Et d'ailleurs, possédant l'armure adamantine Nous sourirons à tous et n'aurons peur de rien Nous sourirons à tous et n'aurons peur de rien N'est-ce pas? Sans nous préoccuper de ce que nous destine Le sort, nous marcherons pourtant du même pas Et la main dans la main, avec l'âme enfantine De ceux qui s'aiment sans mélange, n'est-ce pas? N'est-ce pas? En dépit des sots et des méchants Qui ne manqueront pas d'envier notre joie Nous serons fiers parfois et toujours indulgents Nous serons fiers parfois et toujours indulgents N'est-ce pas?