La pluie picote les étangs Il pleut dehors, il pleut dedans J'ai ma maison dans le vent Ce sont les brouillards de septembre Tu ne perdras rien à attendre Les frimas, le gel et décembre Belles, mettez vos robes noires Couvrez vos seins et leurs ivoires Mettez du bois sur le grand feu Si vous regrettez le bel août Nues dans le zéphyr si doux Enfermez-vous, enfermez-vous Rêvez secrètes, couvrez-vous Je grillerai quelques châtaignes Ne vous mettez guère en peine Je sais encore vivre sans vous J'ai des étangs de par le monde La chevelure des heures rondes Au loin pourtant, le tonnerre gronde Entre point fugue, il faut partir Embrasse monsieur l'avenir Enfance bleue, tendre gazelle Quand tu t'habilleras le matin Tu mettras avec ton parfum Un soupçon de mélancolie