Ô Claire Suzanne Adolphine Ô ma Mère des Écaussinnes À présent si loin qui dormez Vous souvient-il des jours d'été Là-bas en août quand nous allions Pour les visiter nos parents Dans leur château de Belle-Tête Bâti en pierres de chez nous Et qui alors nous faisaient fête À vous leur fille ainsi qu'à nous En cette douce Wallonie D'étés clairs là-bas en Hainaut Où nous entendions d'harmonie Comme une voix venue d'en haut Le bruit des ciseaux sur les pierres Et qui chantaient sous les marteaux Comme cloches sonnant dans l'air Ou mer au loin montant ses eaux Tandis que comme des éclairs Passaient les trains sous les ormeaux Ô ma Mère des Écaussinnes C'est votre sang qui parle en moi Et mon âme qui se confine En vous et d'amour et de foi Car vous m'étiez comme Marie Bien que je ne sois pas Jésus Et lorsque vous êtes partie J'ai su que j'avais tout perdu Ô Claire Suzanne Adolphine Ô ma Mère des Écaussinnes À présent si loin qui dormez Vous souvient-il des jours d'été