Tu te moques, tu te moques, tu te moques de moi Tu crois donc, petite sotte, que je ne le vois pas Je ne crois pas que tu m'aimes Même quand tu me le dis En me r'gardant les prunelles Comme le fond d'un puits Tu m'appelles ton pâtre grec Ton amour, ton coeur, ta vie Tu veux me tourner la tête Je ne crois pas c'que tu dis Tu te moques, tu te moques, tu te moques de moi Tu crois donc, petite sotte, que je ne le vois pas Tu dis qu'les garçons sont bêtes Mais trop souvent, je te vois Avec le gars qu'a des bouclettes Et aussi une jolie voix Vous partez toujours ensemble Tu prétends qu'c'est pour l'écouter Te chanter d'jolies romances Mais je commence à m'méfier Tu te moques, tu te moques, tu te moques de moi Tu crois donc, petite sotte, que je ne le vois pas L'autre jour, je vous ai suivis Et je t'ai vue l'embrasser Mon coeur de peine s'est empli J'ai cru qu'il s'était cassé Quand je t'ai vue revenir Aux reproches, t'as répondu "C'était pour te faire souffrir Afin qu'tu m'aimes encore plus" Tu te moques, tu te moques, tu te moques de moi Tu te moques, tu te moques, eh bien tant pis pour moi