Adieu, chers camarades, adieu, faut nous quitter Faut quitter la bamboche, à bord il faut aller En arrivant à bord, en montant la coupée À l'officier de bord il faudra se présenter Faudra se présenter Coup de sifflet du maître, poste d'appareillage Sur le gaillard d'avant se range l'équipage Un jeune quartier-maître, la garcette à la main Sous les ordres d'un second maître, nous astique les reins Nous astique les reins Jours de fête et dimanches, on nous fait travailler Comme les bêtes de somme qui sont chez nos fermiers Pour ration, des gourganes, des biscuits pleins de vers Le quart de vin en bas et la nuit, les pieds aux fers La nuit, les pieds aux fers Ô vous, belles fillettes qui avez des amants Naviguant sur les mers avec leur bâtiment Oh, soyez-leur fidèles, gardez bien votre coeur À ces héros modèles qui ont tant de malheur Qui ont tant de malheur Et si je me marie et que j'ai des enfants Je leur tordrai un membre avant qu'ils ne soient grands Je ferai mon possible pour leur gagner du pain Le restant de ma vie, mais qu'ils ne soient pas marins Qu'ils ne soient pas marins