Dans la salle de mes jours Je les vois salies, mes amours Dans la salle de mes fêtes Étaient-elles au fond si fausses? Étaient-elles faites pour la fosse? Que fais-je ici? Ici tout est si bas Passer la porte, enfin Pour n'importe où, qu'importe Mais que ferais-je sans toit Qui m'empêche du froid? D'ailleurs, je rêve d'ailleurs Et me ris des railleurs Assis en tailleur Qui me disent qu'ici C'est bien mieux que là-bas Quand on sait qu'ici-bas C'est moins bien qu'au-delà Je cherche un mobile à l'immobile La statique est si fantastique Je déploie des cartes et je rêve Sur des noms de villes qui font rêver les yeux Mais ne font rêver que ceux Qui ne vivent pas sous leurs cieux Je déploie des cartes et sitôt m'en écarte Ici n'est qu'une mappemonde Ailleurs n'est pas de ce monde Les en-allés le savent bien Petits effrontés qui nous ont fait l'affront De nous laisser seuls l'affronter Dans mon ivoire, j'attends mon tour Comme chacun, c'est mon devoir J'attends de voir, j'attends de savoir Comment c'est là-bas Comment c'est, recommencer On sait bien qu'ici bas C'est bien moins qu'au-delà Et je nierai toujours que je n'irai jamais Je nierai toujours que je n'irai jamais Là où tu es Je nierai toujours que je n'irai jamais Là où tu es Je nierai toujours que je n'irai jamais