Des tuyaux et des cheminées Et tant de mots acheminés La ville parle trop La ville parle trop alors Sur mes oreilles je plie les bords De mon chapeau Je ferme le robinet à prose Et je regarde couler le rose D'une usine à poèmes Les tuyaux et les cheminées Fabriquent le muet ciné De ma bohème Je n'écoute plus que mon coeur Ah, quel joli bruit de moteur Je voudrais vivre cent ans Cent ans pour commencer Et voir si j'aime ça vraiment La ville a mangé les étoiles Aux réverbères un goût d'gasoil L'éclat de tes rétines C'est toute la lumière qui reste Je t'en prendrai à peine un zeste Pour ma cuisine Après avoir soupé d'amour Je reprendrai comme toujours Mes chemins de traverse Mes lunes dans le bleu pareilles À mes inventions de soleil Sous les averses Je n'écoute plus que mon coeur Ah, quel joli bruit de moteur Je voudrais vivre cent ans Cent ans pour commencer Et voir si j'aime ça vraiment