J'inviterai l'enfance à s'attarder le temps qu'il faut Qu'elle empoche des images pour les soirées d'hiver Pour les longues, longues heures de l'adulte Qui n'en finit pas de pousser sur l'ennui Deux clairons dans tes bagages, un air de flûte Une botte de légumes, du vin, le sourire de quelqu'un mort Une trace qui mène à l'île perdue Un anneau d'or, un masque drôle Quand absent est l'amour et que tes frères sont morts Quand présent est le vide et que la nuit demeure Les rêves sont bien nécessaires Et les enfants nouveaux poseront Dans la main de l'homme seul Les leurs ouvertes, chaudes et nues