Comme à l'école communale Utilisons des mots cochons Utilisons des mots cochons Pour brocarder tous les bouffons Sûrement à cause de mon foie Que j'ai sensible au moindre émoi À moins qu'ce soit ma vésicule Ou bien encore mon trou du cule Je sens une pulsion colérique Me détruire les zygomatiques J'ai envie d'dire des mots salingues Pour éviter de tomber dingue Devant le spectacle infâme De nos décideurs qui brâment Leurs sermons moralisateurs "Ayez confiance, n'ayez pas peur Soyez solidaires, dynamiques Ne fumez pas de hakike Entreprenez, investissez Soyez forts et déterminés Et pour qu'l'état soit plusse balèse On vous piquera encore du pèze " Nous, pauvres cons, on baisse le front Et ils organisent l'exclusion Entouré de ses porte-coton Le grand Mamamouchi nous fourre Le grand Mamamouchi nous fourre À nous faire exploser l'oignon L'Univers entier nous envie Le talent de nos dirigeants Dont le cervelas rabougri Ne véhicule que du vent L'idée de la pensée unique C'est: plus c'est nul, plus je te nique C'est vous dire la force des concepts Qui germent dans leurs cerveaux ineptes La République, sans jeu de mots Ils la prennent pour une pute Lui font des papouilles, des turlutes Et se foutent de guérir ses maux La trahison de leurs promesses Ils la lui mettent entre les fesses Le fin du fin, pour leur boutique C'est la renommée médiatique De leur bouche d'or, pointe, éructant Leur langue de bois, cousue d'fil blanc Pour nous déverser un wagon De lieux communs, comme des étrons Entouré de ses porte-coton Le grand Mamamouchi nous fourre Le grand Mamamouchi nous fourre À nous faire exploser l'oignon J'entends déjà l'réquisitoire Contre ma chanson-dégueuloir Mais la chanson n'est pas finite Faut récurer l'fond d'la marmite Qui c'est ce peigne-cul sans façons Qui salit les institutions? Qui c'est ce malheureux baveux Et ses rimes à la mords-moi-l'noeud? Qui c'est ce teigneux anarchique Au mauvais goût catastrophique Donnant des armes aux extrémistes Aux factieux, aux pourris, aux fascistes? À vrai dire, j'en ai rien à faire Du bon goût et des bonnes manières Pourquoi nous laisser gouverner Par des bouffons, crétins fieffés? C'est de ne pas gueuler qu'on crève On n'a qu'une vie et elle est brève À cette pensée mes yeux se mouillent Faudrait plus qu'on nous casse les couilles