Voilà le Soleil On ne l'attendait plus, sui-là! Qui fait fumer le vieux goudron mouillé A moins que ce soit les phares d'une balayeuse Qui racle dans la nuit toutes les saloperies Ça y est, je l'ai enfin trouvée Mais je ne sais pas où elle est Je marche dans la forêt des rues Je sonne aux portes, on croit qu' j'ai bu Si jamais vous l'apercevez Dites-lui que je l'attends où elle sait Elle ne pourra pas se tromper Ça fait mille ans qu'on est à se chercher Sous le monument aux oiseaux Suspendu entre deux eaux Dans le ciel Voilà le bonheur On ne l'attendait plus, sui-là! Qui me transforme en gros ballon de joie A moins qu' ce soit un air que m' joue mon pote Le pote qui prend mes nerfs pour des cordes à violon Ça y est, j' l'ai enfin trouvée Mais je ne sais pas où elle est J'ai arpenté tous les quartiers Sauf l'échangeur et l' Grand Marché Où es-tu, amour? Que fais-tu? Par quel inconnu es-tu retenue? Ta mémoire s'est-elle envolée Que tu ne te souviennes vraiment plus Du monument aux oiseaux Suspendu entre deux eaux Dans le ciel? Voilà le printemps On ne l'attendait plus, sui-là! Qui fait vibrer la ville qui dormait A moins que ce soit Tous les gaz délétères Qui se propagent en pourrissant la Terre Ça y est, je l'ai enfin trouvée Mais je ne sais pas où elle est Le mieux c'est de ne plus marcher Par crainte de m'en éloigner Je m'assieds dans le terrain vague Là où la lune fait pousser des forêts Peut-être en y croyant encore Vais-je m'envoler très loin de mon corps Jusqu'au monument aux oiseaux Suspendu entre deux eaux Dans le ciel