Passera le temps, Passeront les hivers rudes et pourtant Saltimbanques de fortune Compagnons d'infortune Wo Yo Yo Yo Ils s'ront toujours là Nous on f'ra comm' s'ils n'existaient pas Saltimbanques de fortune Compagnons d'infortune Wo Yo Yo Yo Enfermé dans mon quotidien je n'vois pas Ces gens qui vivent là-bas, En bas d'chez moi Ces gens qui veillent dehors, Quand tout l'monde dort Et qui se demandent encore pourquoi le silence est d'or D'ordinaire, Les gens ordinaires ne leur parlent pas D'ordinaire, Les gens comme moi ne les voient même pas Et quand les degrés descendent Dans mon nid douillet là-haut J'ferme les yeux, sur tout ça j'm'endors au chaud Encore dans nos mémoires ce comique au grand coeur Lui qui donnait rencard à ceux qui n'avaient plus rien Elle est à toi cette chanson Et à tous ceux Qui ont su donner de leur temps pour que le monde se porte mieux Tout'ces années Ces anonymes se battant pour leurs paires Tout'ces années Où nos dirigeants n'ont rien su faire Tout'ces années où moi-même J'ai fermé les yeux Pendant qu'en bas d'chez moi certains dormaient dans des journaux Qui a pu oublier l'histoire de cet abbé Lui qu'y a plu d'cinquant' ans S'était indigné Cette pauvre femme De chez elle expulsée Morte le soir même Dans ces mains un triste papier Et depuis Combien d'histoires similaires Et depuis Combien de pauvres n'ont pas passé l'hiver Paix et salut sur vous Monsieur l'abbé Mais en 57 ans tell'ment peu de choses ont changé