On vous laisse la tribune, les honneurs du pouvoir On vous laisse voler la victoire On vous laisse le soin de bien ingurgiter notre part de votre marché On vous laisse notre âme sur le bas-côté Endettée, endettée, en détresse À genoux de chagrin d'avoir fait le baise-main À l'austérité, son altesse On vous laisse nos hivers On vous laisse nos étés De quoi vous distraire Et nous faire tomber On vous laisse libéral démocratiser Chômage à volonté On vous laisse nos destins s'ouvrirent les veines En Commission européenne On vous laisse allonger la peur dans votre lit Mais faut pas toujours croire ce qu'on dit À Athènes, Apollon a raison de chanter Ma liberté On vous laisse nos hivers On vous laisse nos étés De quoi vous distraire Et nous faire tomber On vous laisse nos hivers Et notre dignité De quoi vous distraire Pour quelques années On vous laisse Arcelor Mittaliser À Florange, l'or et l'acier On vous laisse, c'est étrange, capitaliser Sur la précarité On vous laisse à vos super hyper profits Oh la belle vie Chez Lidl le pack de bières A des pulsions suicidaires On vous laisse nos hivers On vous laisse nos étés De quoi vous distraire Et nous faire tomber On vous laisse nos hivers Et notre dignité De quoi vous distraire Pour quelques années (Je pense être d'accord avec vous, en disant que nous ne formons pas ici, un club fermé) (Ainsi seulement, l'Europe réussira à mettre en valeur notre patrimoine total, qui est commun à tout les pays) On vous laisse nos frontières Se refermer Homme à la mer, émigré Cap sur l'Angleterre Depuis la Guinée T'as le temps d'apprendre à nager On vous laisse nos frontières Se refermer Sur la Méditerranée Enfant de la guerre Cherche un bout de terre Pour apprendre à marcher De quoi vous distraire pour quelques années De quoi vous distraire et vous en aller De quoi vous distraire et vous en aller De quoi vous distraire et vous en aller