Dans les carnets intimes Du messager des runes L'écriture est en transe Et clignote à la une Des mystères, des amants Et de leurs infortunes, Des adieux Des adieux Et des mains maladroites Et moites au soir trop chaud Raturent les fantaisies De Schumann au piano Les cris des martinets Sur les toits de Soho, Des adieux Des adieux. Et les noires sentinelles Drapées dans leurs guérites N'ont plus besoin d'antennes -Paraboles-satellites Pour capter le chagrin à son extrême limite, Des adieux Des adieux Après de vagues lueurs, D'ultimes prolongations On repart à genoux, Le cœur sous perfusion Au bord de la faillite Mentale mais sans passion, Des adieux Des adieux. Déjà le vieux veilleur Mélancolique nous guette Annonçant des avis D'orage et de tempête Mais bientôt le silence Nous fait mal à la tête, Des adieux Des adieux Mais on finit toujours Par noyer son cafard Dans un taxi-dancing Ou dans un topless-bar On finit toujours Sur l'éternel quai de gare, Des adieux Des adieux .