Ils suent, ils tremblent Ils courent à toutes jambes Ils prient même le ciel quand on se rassemble De peur que ça flambe Ils se cachent et puis verrouillent leurs portes La nuit quand les banlieusards sortent Ils voudraient qu'on reparte Qu'on les laisse seuls Ils nous voient, ils s'écartent Dès qu'on arrive, ils s'agitent vite Tous en fuyant vers leurs apparts La nuit quand les banlieusards sortent. Fermez vos portes et puis lumières éteintes Priez les mains jointes, car les banlieusards sortent Les rues sont désertes et la ville semble morte Et toutes les sirènes d'alarme sonnent l'alerte Les polices les plus expertes Organisent des cellules de crise et se concertent Ce conseillent chacune Pour savoir comment on se comporte La nuit quand les banlieusards sortent Plus aucune vitrine ouverte Grands patrons et banquiers sont sous bonne escorte Politiciens inquiets, redoutant dégâts et pertes Demandent à l'armée de venir prêter main-forte Et toutes les places sont recouvertes De hauts parleurs qui crachent et puis colportent Le plan de sécurité, et éviter que la panique ne l'emporte La nuit quand les banlieusards sortent. Ils suent, ils tremblent Ils courent à toutes jambes Ils prient même le ciel quand on se rassemble De peur que ça flambe Ils se cachent et puis verrouillent leurs portes La nuit quand les banlieusards sortent Ils voudraient qu'on reparte Qu'on les laisse seuls Ils nous voient, ils s'écartent Dès qu'on arrive, ils s'agitent vite Tous en fuyant vers leurs apparts La nuit quand les banlieusards sortent. L'heure est grave quand on arrive Des familles entières se réfugient à la cave Amènent avec elle, juste de quoi survivre Comme l'indiquent les instructions qu'elles reçoivent Certains s'enivrent et puis écrivent Leurs testaments sur la bouteille qu'ils boivent D'autres lisent ces livres saints qui aident à tenir et réconfortent La nuit quand les banlieusards sortent Des âmes trop craintives trouvent Que les autorités devraient signer la trêve D'autres se pincent fort la peau et ouvrent Les yeux, croyant faire vraiment un mauvais rêve Certains s'énervent, disent que ça prouve Que depuis longtemps il fallait qu'on les achève Mais tous au fond éprouvent Peur, diarrhée et fièvre beaucoup trop forte La nuit quand les banlieusards sortent. Ils suent, ils tremblent Ils courent à toutes jambes Ils prient même le ciel quand on se rassemble De peur que ça flambe Ils se cachent et puis verrouillent leurs portes La nuit quand les banlieusards sortent Ils voudraient qu'on reparte Qu'on les laisse seuls Ils nous voient, ils s'écartent Dès qu'on arrive, ils s'agitent vite Tous en fuyant vers leurs apparts La nuit quand les banlieusards sortent. Ca brûle, ça crame Ca tourne au drame Ca sent le crime Et ça sort les armes Et on tue des hommes Et on voit des flammes Et des uniformes Donc on planque des lames Ca s'envenime sans états d'âme Et on les allume sur le bitume Et on les dégomme, et on les décime Et on les décharnes avec des mines Nous que l'on qualifie de polygames Nous que l'on élève au rang de vermines Nous que l'on dit fumeurs de Marie-Jeanne Nous que l'on condamne, emprisonne et puis supprime. Ils suent, ils tremblent Ils courent à toutes jambes Ils prient même le ciel quand on se rassemble De peur que ça flambe Ils se cachent et puis verrouillent leurs portes La nuit quand les banlieusards sortent Ils voudraient qu'on reparte Qu'on les laisse seuls Ils nous voient, ils s'écartent Dès qu'on arrive, ils s'agitent vite Tous en fuyant vers leurs apparts La nuit quand les banlieusards sortent.