En ce temps-lÃ, je vivais dans la lune Je semais des violettes et chantais pour des prunes Et tendais la patte aux chats perdus Ah ah, ah ah, putain de toi Ah ah, ah ah, ah ah pauvre de moi Un soir de pluie voilà qu'on gratte à ma porte Je m'empresse d'ouvrir, sans doute un nouveau chat Les yeux fendus et couleur pistache Fort heureusement pour moi t'avais pas de moustache Et ta vertu ne pesait pas trop lourd Au quatre coins de ma vie de bohème Et pour moi, pour mes chats, pour mes fleurs, mes poèmes Mais le temps passe et fauche à l'aveuglette Tu brÃlais mes chansons, crachais sur mes violettes Et faisais des misaires à mes chats Comme il ne restait plus rien dans le garde-manger T'as couru sans vergogne, et pour une escalope Te jeter dans le lit du boucher Et, renonçant aux amours frivoles d'ici-bas Mes chansons, et mes fleurs, et mes chats