Un coup de bec d'oiseau sur une cerise C'est ce que cache Anna, sous sa chemise Sous laquelle, parfois sans crier gare En toute mauvaise foi, ma main s'égare Dans ce hameau perché qui sent la menthe On dit d'Anna et moi, qu'on se fréquente Mais nul n'ignore, en fait qu'avec l'oiselle On baise comme des Dieux sous la tonnelle Bien qu'elle leur mit parfois à sa fenêtre Le nez au vent au soir, faut reconnaître Ses seins n'avaient avant qu'elle me les donne Jamais tenu dans la main de personne Et ces jambes qu'à tout venant, elle montre Je les prends à mon cou, elle n'est pas contre Un seul baiser suffit pour qu'on devine Qu'enfant, elle consomma des vitamines Par une après-midi des plus torrides Dans ma chambrette, elle me sembla timide Mais quand sa robe chute à ses semelles Une fleur apparut tout autour d'elle Quand les genoux au ciel, elle s'est offerte Dans un cri, elle a dit "maman arrête" Lorsque enfin sa pudeur est passée outre Elle a béni des pieds, toutes les poutres Un coup de bec d'oiseau sur une cerise C'est ce que cache Anna, sous sa chemise Sous laquelle parfois sans crier gare En toute bonne foi, mon cœur s'égare Quand elle vient à mon nez et à ma barbe Se mettre toute nue, je la regarde Je me dis que le bon Dieu et Shakespeare Et même le football peuvent se faire cuire Quant au hameau niché dans les nuages Quelques jaloux ont crié au mirage Et pour les détromper, c'est pas de la tarte Jamais on ne l'a vu sur une carte