Elle a les doigts roses, le reste assorti
Mais, c'est une rose qui se change vite en ortie
Dès qu'elle m'a trompé, ça la fait pleurer
Et elle m'fait rôtir un cierge pour se faire pardonner
Et elle ment, elle sourit
Elle menace, elle caresse
Et elle pleure
Mademoiselle, l'infidèle
Elle a des taches de rousseur, qu'elle efface avec douceur
De ces larmes qui font déborder son cœur
Et sur sa moto, les cuisses en étau
Elle est belle comme une sirène à la proue d'un bateau
Je sais qu'elle revient que je n'y peux rien
Dès que ses hanches de farine s'écoulent entre mes mains
Et elle ment, elle sourit
Elle menace, elle caresse
Et elle pleure
Mademoiselle, l'infidèle
Elle a des yeux innocents, aux éclaires de chat persan
Et de longs cheveux de lune éblouissants
L'émancipation, la libération
Elle me jette ces mots comme au chien un os de mouton
Elle veut la grande scène, Othello ou rien
Puis vient recueillir ma peine au ruisseau de ses reins
Et elle ment, elle sourit
Elle menace, elle caresse
Et elle pleure
Mademoiselle, l'infidèle
Mais elle est ainsi conçue comme la lune et les bossus
Qui ne montrent qu'une face et rien de plus
Ma vengeance approche, je me dis qu'c'est moche
Et qu'elle peut numéroter les doublures de ses poches
Mais à peine est-elle là que je baisse les bras
Et que j'implore déjà ses baisers de Judas
Et elle ment, elle sourit
Elle menace, elle caresse
Et elle pleure, l'infidèle
Qui m'révèle
Qu'elle a des remords secrets
Mais elle ajoute, il est vrai
Qu'si elle m'est fidèle, elle aurait des regrets
Et elle ment, elle sourit
Elle menace, elle caresse
Et elle pleure
Mademoiselle, l'infidèle
Mais à quoi bon se fâcher
Puisqu'elle revient se coucher
Au matin comme la chatte du boulanger
La, lala, la-la-la
La, la-la, la, la, la
La, la, la, la la la, la la la
La, lala, la-la-la
La, la-la, la, la, la
La, la, la, la la la, la la la