Voilà que tu reviens, sans une explication, après deux mois d'absence Et sans complexe aucun, tu rentres à la maison, crispante d'insolence Voilà que tu reviens, fumant négligemment ta cigarette blonde Avec ce rire en coin que tu as si souvent quand tu te fous du monde Tu ne demandes pas ce qu'a été ma vie Quels ont été mes jours et mes nuits Loin de toi Tu ne demandes pas si mon âme est meurtrie Si j'ai trouvé l'oubli dans d'autres bras Simplement tu reviens, sûre de pouvoir encore Jouant de ma faiblesse, empoisonner mes jours Et promenant tes mains tout au long de mon corps Provoquer ma tendresse en réveillant l'amour Voilà que tu reviens, la mèche sur le front et de façon brutale Piétinant mon chagrin, tu prends avec aplomb tes aises et tu t'installes Voilà que tu reviens, belle à damner les Dieux et tu parles à voix haute Et moi je ne dis rien, comme si de nous deux, c'est moi qu'était en faute Tu ne doutes de rien, tu as la certitude De reprendre ta place et tes droits, près de moi Et retrouvant soudain, toutes tes habitudes Tes manières et tes gestes d'autrefois Tu caresses le chien, tu ouvres la télé, tu déplaces les choses Et viens tout contre moi, moi je revis enfin Et chassant le passé, je reste, lèvres closes Heureux que tu sois là ♪ Voilà que tu reviens Voilà que tu reviens Et moi Et moi je me sens bien, bien, bien, bien Bien, bien, bien