On n'avait pas l'argent pour aller au ciné Au restaurant Alors on regardait les fenêtres éclairés Le nez en l'air dans les rues En pensant à ces gens En rêvant à des mondes À des choses impossibles Des enfants, un chien, une cheminée, une vraie cuisine Et la télé C'était notre manège Des jours de pluie Et notre envie Des jours de neige Ces lumières allumées La-la-la-la-la-la-la-la-la-la Des portes Qui ouvrent sur des portes La-la-la-la-la-la-la-la-la-la-la-la-la Qui ouvrent sur des portes On les a eu enfin, les enfants, l'argent Une maison, les chiens et même la cheminée On allait au restaurant et on pouvait laisser Des pourboires et les ampoules allumées Les abonnements, les raccordements internet et la télé Partout dans toutes les pièces Comme des fous on avait tout, on avait nous On se foutait de tout le reste La-la-la-la-la-la-la-la-la-la Des portes Qui ouvrent sur des portes La-la-la-la-la-la-la-la-la-la-la-la-la Qui donnent dans des couloirs Ce soir je suis dehors Je vois les gens assis aux tables Qui se tiennent les mains Et je veux croire encore Que ces gens sont heureux Comme nous étions heureux Tu es assise à ta fenêtre Derrière tes volets quelque part Derrière tes volets fermés Et je ne peux plus te voir La-la-la-la-la-la-la-la-la-la Des portes Qui ouvrent sur des portes La-la-la-la-la-la-la-la-la-la-la-la-la Qui donnent dans des couloirs La-la-la-la-la-la-la-la-la-la-la-la-la Qui mènent à d'autres portes La-la-la-la-la-la-la-la-la-la-la-la-la Et derrière un espoir