Pour autant que je sache tout est comme d'habitude Les hivers s'ront toujours plus ou moins rudes Quand j'ai quitté le pays tu n'as pas pu me dire au r'voir Je me souviens du départ mais suis-je vraiment jamais parti? Suis-je vraiment jamais parti? Si tu n'étais pas restée là-bas je sais bien qu'aujourd'hui Je n'serais pas plus ailleurs que je ne suis ici Je n'serais pas plus ailleurs que je ne suis ici J'ai compris que les gens cachent plus ou moins bien leur solitude Et le fait d'être comme les autres s'avère être ma seule certitude J'ai creusé quelques trous pour toi dans ma mémoire Bien que je sois terrifié à l'idée que tu m'oublies À l'idée que tu m'oublies Nous n'habiterons plus jamais le même territoire Mais nous partagerons toujours la même patrie Mais nous partagerons toujours la même patrie ♪ Je ne suis pas plus poète que chauffeur de taxi Pourtant je rédige cette lettre en espérant des clients Derrière le volant gris d'une Mercedes 200 Et j'me dis qu'si je t'envoyais des phrases assez jolies Des phrases assez jolies Qui te parlent de l'ennui dans mon coeur d'immigrant Peut-être m'écrirais-tu un petit peu plus souvent Peut-être m'écrirais-tu un petit peu plus souvent ♪ Je ne peux te cacher quitte à perdre la face Ma peur de finir étranger dans mes propres godasses Tu disais que tous les quartiers doivent rester dans la lune Et qu'aucune frontière ne devrait dépasser nos bras Dépasser nos bras Je commence à comprendre où était ma fortune Sache que je vais attendre une lettre de toi Sache que je vais attendre une lettre de toi Sache que je vais attendre une lettre de toi Sache que je vais attendre une lettre de toi Sache que je vais attendre