Où es-tu? Où es-tu? Où es-tu? Où es-tu? La vie est devenue virtuelle Et nos relations humaines sont numérisées Chacun s'e-mail aux autres pour faire civilisé Dans ce paradis de pixels On exprime nos sentiments Par les icônes personnalisés On se like, on se follow Jusqu'à se connaître sur le bout des claviers Et puis on passe à autre chose Faut croire que les hyperliens Ça ne suffit pas pour nous attacher Même si un homme AZERTY en vaut deux Ça n'est pas le pire C'est d'être connecté au monde entier Et de n'avoir rien à lui dire Nos regards fixés sur nos écrans Sans pour autant voir la fin venir On cherche de l'eau dans l'océan Pendant que coule notre navire Se sentir seul dans cet ensemble Au formatage des souvenirs Il suffirait simplement... Il est vrai qu'on tue le temps Mais je peux te dire qu'il nous le rend bien Entre les vendeurs de rêves et les acheteurs de followers On ne manque de rien La débilité a toujours eu le haut débit Le monde ne se regarde plus le nombril Il comble ce vide avec des selfies Je fais le tour du monde en surfant Sans jamais devoir me jeter à la mer Cette discussion est-elle importante? Il faudrait pas qu'elle prenne plus de 140 caractères La dernière fois que l'on s'est vus je ne m'en souviens plus Désormais nos vies se résument par Contrôle-Alt-Suppr Nos regards fixés sur nos écrans Sans pour autant voir la fin venir On cherche de l'eau dans l'océan Pendant que coule notre navire Se sentir seul dans cet ensemble Au formatage des souvenirs Il suffirait simplement... Où es-tu? Où es-tu? Où es-tu? Où es-tu? Où es-tu? Où es-tu? Où es-tu? Où es-tu?