Au soleil une sieste, sous le plomb des 15 heures Le bouquet enflammé que distille le parfum des fleurs C'est là, sur les hauteurs d'un quartier de Napoli Qu'elles s'étaient rencontrées, elles s'étaient souries Reflets béryls sur le saphir, les Madonette de calcaire Au loin les voiliers filent vers les îles du bord de mer Les barges frêles des pêcheurs longeant la Côte Amalfitaine Avec au fond du cœur les chansons d'été italiennes ♪ Je l'ai cherchée Via Toledo et puis sur le ferry Passé le Cap Posillipo en direction de Capri Et j'ai couru dans les rues pour faire comme au cinéma Mais tout ça n'arrive plus dans la vraie vie des gens d'en bas Elles se sont imaginées se retrouvant sur une place L'une rêvassait, et l'autre était en terrasse Du haut des falaises d'ocre elles plongeaient à la verticale Au fond du lapis-lazuli, les corps brûlants panés de sable ♪ La-la-la, la-la-la-la-la La-la-la, la-la-la-la-la La-la-la, la-la-la-la-la La-la-la, la-la-la-la-la La-la-la, la-la-la-la-la La-la-la, la-la-la-la-la La-la-la, la-la-la-la-la Je suis allée au belvédère de Montecalvario Avant que l'étoile solaire ne se lune pianissimo Pour espérer deviner, dans le soir, son ombre passante Un indicible pochoir contre le crépis jaune hélianthe L'une s'en voudra toujours de n'avoir su faire attention D'avoir égaré la seule chose qui puisse les emmêler Elle a perdu le papier sur lequel étaient couchés D'un trait fin à l'encre bleu, son adresse et son prénom