Je marche depuis une heure, dans les rues à pas lent Rien ne presse, à rebours du monde Le jour s'étiole Le ciel est pêche comme le crépis des murs Les commerçants rentrent leurs boutiques Ils en abaissent les rideaux Et dehors on sent poindre la fièvre Encore alangui mais éveillée déjà Prête à s'emparer des corps sur le qui-vive de la nuit Il y a sur les terrasses ce parfum étourdi de brûlure, d'ivresse La musique d'un soir latin J'ai faim J'ai faim de pâtes, d'olives De copeaux de parmesans De citron, de basilic J'ai soif J'ai soif de vin, d'amour, d'aventure
♪ Je m'assois Et je pense à mes contradictions À mes inconnus À mes rares certitudes Je me dis que Jamais, jamais je me quitte C'est toujours mes yeux, ma bouche, mon nez, mes mains Pas celles, pas ceux d'un autre C'est encore ma gueule Y a juste à en sourire Et d'un coup là Bah j'ai envie qu'on me saisisse Qu'on m'emmène, qu'on m'embarque, qu'on m'embrasse Et j'ai envie d'aller danser De marcher encore, de regarder la ville s'obscurcir Et de naître à nouveau sous ses lueurs d'appoint Il y a le déclin du ciel Son aquarelle en feu L'appétit du soir La légèreté de la saison chaude Et son bouquet de promesses, c'est vrai, putain La légèreté (ta gueule) c'est du sérieux, bon